L’objectif à termes pour le CEVA seraient que les algues soient de plus en plus considérées comme une ressource alternative aux matières premières agricoles alimentaires (amidon, huiles…) contribuant à une chimie durable.
Même si les coûts de matières premières restent, à l’heure actuelle, incompatibles avec des valorisations comme biocarburants, les travaux dans ce domaine ont contribué à la montée en échelle des cultures, et surtout au développement de procédés et d’enzymes spécifiques pour le traitement des algues. Ces procédés peuvent être déclinés dans d’autres domaines où les produits algosourcés [SP1] présentent une meilleure valorisation.
Le CEVA a poursuivi ses travaux, le plus souvent en partenariat avec des industriels, dans des domaines comme les matériaux algosourcés, les tensioactifs ou les peintures, tout en intégrant le sourcing et la culture des algues en amont, dans une perspective de filière économique soutenable et rentable, mais aussi afin d’orienter la production des algues vers des composés d’intérêt.
Des analyses de cycle de vie sont réalisées systématiquement sur ces projets liés à la bioéconomie, et permettent de focaliser des efforts sur les points les plus impactants (optimisation énergétique des cultures et des pré-traitements, production des enzymes…). Le CEVA est aussi partenaire de projets européens dédiés à la bioraffinerie des algues, et repense les procédés actuels, souvent optimisés pour un produit unique, afin de valoriser en parallèle plusieurs fractions, les résidus ultimes pouvant être redirigés vers des valorisations énergétiques, en épandage ou en biomatériaux.
Les déchets et co-produits de l’industrie des algues et les algues de bioremédiation sont aussi devenus des leviers pour la production de matières premières à moindre coût, utilisables industriellement.